Imaginez une maison où les vieux draps recyclés en chiffons, les torchons en lin, les mouchoirs en coton et les gants de toilette en éponge sont omniprésents. Eh bien, c’était la norme autrefois. Les temps changent. Les articles du quotidien issus du papier et autres fibres se sont substitués aux articles lavables et durables. Or, nous savons que ces biens industriels nuisent à l’environnement. La prise de conscience d’un besoin urgent d’économie des ressources naturelles, de réduction de la pollution et de préservation de notre santé tend à nous imposer un retour en arrière. Posez-vous cette question : les produits réutilisables : pourquoi y revenir ? Nous vous exposons, dans cet article, 4 inconvénients majeurs liés aux jetables et 4 raisons d’adopter les produits en tissu lavables, réutilisables et durables. C’est un premier pas vers une transition « zéro déchet », car : « Le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas. » (Source OOD : Objectif Développement Durable)
Produits jetables : 4 raisons d’y renoncer
Les produits jetables sont omniprésents dans notre quotidien depuis plusieurs décennies. Ils se sont imposés dans les foyers en tant qu’idées géniales pour nous faciliter la vie, aller plus vite ou encore, parce que c’est plus pratique ! Qu’il s’agisse des mouchoirs, de l’essuie-tout, des lingettes ou encore des carrés de coton, nous avons du mal à nous en passer. Mais, avons-nous conscience de ce qu’impliquent ces usages ? Voici quatre inconvénients majeurs liés à l’utilisation de ces produits à usage unique :
1. La dilapidation des ressources naturelles
Toute fabrication nécessite des matières premières. En ce qui concerne ces produits du quotidien jetables, c’est la fibre de bois vierge. Et pour l’obtenir, il faut couper des arbres. La plateforme collaborative MapBiomas a publié, le 18 juillet 2022, le rapport d’une étude indépendante. « Dans la seule Amazonie, 111,6 ha ont été déboisés chaque heure, soit 1,9 ha par minute, ce qui équivaut à près de 18 arbres par seconde. » C’est un grand désastre écologique. Or, nous connaissons tous l’importance des arbres pour l’environnement :
- captation du dioxyde de carbone ;
- production d’oxygène ;
- habitat pour la biodiversité ;
- protection des sols contre l’érosion ;
- régulation du cycle de l’eau.
Ajoutons à cela la quantité d’eau requise pour cette transformation. Les troncs d’arbres, une fois débités, sont transformés en copeaux et subissent plusieurs traitements chimiques qui nécessitent de l’eau. Beaucoup d’eau ! Pour produire une ramette de feuilles A4 (500 feuilles), entre 25 et 50 litres sont employés. Nous pourrions avancer l’argument que les industries utilisent de plus en plus de bois issu de forêts gérées durablement, mais cela reste insuffisant et implique toujours une importante dépense d’énergie. (Image Pixabay)
2. L’aggravation de la pollution
Toute production entraine la génération de déchets, et par conséquent de la pollution. Le problème se pose à chaque étape du processus : fabrication, distribution et destruction. Les copeaux ou la pâte à papier vont être acheminés par des moyens de transport (cargos, avion, train, camion…) qui occasionnent l’émission de CO2 (dioxyde de carbone) et autres gaz nocifs. Les consommateurs préfèrent le blanc aux teintes beiges ou grises… L’utilisation de substances chimiques nécessaires au blanchiment entraine une contamination de l’eau. Les industriels ont recours à des composants tels que le chlore, l’hydrosulfite de sodium ou encore le peroxyde d’hydrogène pour rendre leurs produits « plus blancs ». Et, pour leur conférer les propriétés vantées par la publicité – plus doux, plus absorbants, plus résistants – il faudra utiliser divers adjuvants comme de l’amidon, des azurants optiques ou encore des résines. Ajoutons à cela une touche de colorants synthétiques pour proposer de jolis motifs. Que fait-on de ces produits quand ils sont usagés ? Si l’on considère les mouchoirs en papier, dans le meilleur des cas, on les jette à la poubelle, mais nous les retrouvons en grande quantité dans la nature. On peut se dédouaner en invoquant le fait qu’ils sont biodégradables, mais avouez que la vision de ces déchets rencontrés au gré de nos promenades vient gâcher notre plaisir. Ces articles ont différents effets en fonction de leur composition. Les lingettes en tout genre se révèlent être un fléau pour les canalisations et les stations d’épuration. Annoncées comme biodégradables par les fabricants, elles n’ont, en réalité, pas le temps de se dissoudre dans les tuyaux et atteignent les usines d’assainissement. Les canalisations se bouchent et les stations d’épuration subissent des pannes. Cela entraine un surcoût d’entretien qui sera répercuté sur le consommateur. Savez-vous que les lingettes font partie des 10 produits à usage unique retrouvés dans les milieux aquatiques ? (Image Pixabay)
3. La surconsommation irréfléchie
Tous ces produits sont utilisés quotidiennement par des millions de personnes dans le monde de façon irraisonnée. Selon l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Énergie), un Français consomme annuellement 2 kg d’essuie-tout. Cela représente 130 000 tonnes. La moindre occasion nous amène à tirer sur une feuille de papier absorbant, un mouchoir en papier ou une lingette pour essuyer, nettoyer ou désinfecter. Nous sommes victimes du marketing trompeur, qui tente de nous faire croire que le passage d’une lingette imprégnée va ôter tous les microbes et rendre nos espaces purs et sains, alors que ce n’est pas le cas.
4. Les dangers pour la santé
Une étude effectuée par Zéro Waste Europe atteste que des molécules toxiques contenues dans les lingettes d’entretien se répandent dans notre intérieur et nous exposent à un risque sanitaire. Nous les inhalons à chaque utilisation. De même, les lingettes pour la toilette des fesses, mains et visage des tout-petits contiennent des substances allergènes ou irritantes : parfums, conservateurs, ajusteurs de pH (mesure de l’acidité et de l’alcalinité). Idem pour les lingettes démaquillantes. Sans en avoir conscience, nous appliquons sur notre peau un cocktail nocif. Les effets ne sont peut-être pas visibles immédiatement, mais le seront à long terme. Contrairement aux promesses annoncées, elles ne nettoient pas en profondeur et laissent des résidus à la surface de l’épiderme, car aussi pratiques qu’elles paraissent, il est nécessaire de se rincer le visage après application.
Produits réutilisables : pourquoi y revenir dès à présent ?
Les 4 inconvénients mentionnés précédemment nous incitent à réfléchir : est-ce que je continue dans cette voie ? Ou, est-ce que je cherche des alternatives ? Que ce soit pour des raisons de santé ou par respect de l’écologie, il est nécessaire de revenir au bon sens ! Cela ne signifie pas enclencher une transition radicale vers le zéro déchet. En revanche, nous pouvons nous appuyer sur cette citation du philosophe chinois Lao-Tseu : « Un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas. » Si nous considérons que revenir aux produits réutilisables représente ce premier pas, cela signifie que nous sommes en chemin ! Voici 4 raisons d’adopter les produits lavables :
1. La durabilité des produits réutilisables
La particularité des articles du quotidien durables est leur durabilité (qualité de ce qui dure longtemps). C’est une évidence. Ce terme implique plusieurs bénéfices.
On en achète moins souvent
Avez-vous déjà calculé combien de rouleaux de « Sopalin », combien de paquets de carrés-coton ou de lingettes vous achetez chaque année ? La quantité risque de vous faire frémir. Même si certains achats peuvent être effectués en ligne, tout achat suppose un déplacement en magasin, des dépenses, une charge mentale et de multiples manipulations jusqu’au stockage. Découvrez l’une des alternatives durables proposée par Coralie Création : les rouleaux d’essuie-tout lavables.
On n’en remplit pas les poubelles
La nécessité de trier les déchets a commencé à émerger et s’est imposée en France dans les années 80 et 90. Environ 40 ans plus tard, le tri est devenu de plus en plus exigeant. Ainsi, si on le respecte, on s’aperçoit que notre poubelle d’ordures ménagères se remplit de papiers usagés.
On ne participe pas au gaspillage des ressources
Ou, en tout cas, on revient au bon sens. Il n’est pas nécessaire de refabriquer aussi souvent les produits dont nous avons besoin. Imaginez la réaction de nos aïeux s’ils apparaissaient dans notre cuisine ! Ils nous reprocheraient de marcher sur la tête, et ils auraient raison.
2. La qualité des articles
Une grande diversité de textiles est utilisée pour confectionner des articles du quotidien lavables. On va rechercher les matières les plus naturelles et les moins polluantes :
- le lin et le chanvre (plantes dont on utilise la tige) ;
- le coton recyclé et biologique (la culture du coton est néfaste pour l’environnement) ;
- le Tencel ou Lyocell (cellulose extraite de l’eucalyptus ou du bambou).
On peut favoriser les divers labels recommandés par l’ADEME : Écolabel, Demeter, Gots, Made in Green by Oeko-Tex, Biore, Écocert Textile, Bluesign, Fairtrade Max Havelaar.
3. Les bienfaits pour santé et l’hygiène
Le choix nous appartient d’acheter des produits du quotidien lavable de qualité. Si l’on désire revenir à des pratiques raisonnables, on va aller jusqu’au bout de la démarche en préférant des textiles de qualité dont la fabrication respecte l’environnement. Les personnes qui confectionnent ces produits choisissent des textiles adaptés aux tâches visées : douceur, absorption, résistance, simplicité d’entretien et de séchage. Les gammes de tissus sont larges et il existe des motifs, impressions pour tous les âges et pour tous les goûts. On peut allier l’utile à l’agréable en s’équipant d’articles qui vont embellir notre quotidien par les motifs, les couleurs et les matières. On les utilise avec de l’eau, ou de l’eau et du savon ou des lotions sans méchants produits. Essayez les carrés démaquillants lavables de Coralie Création.
4. Les économies réalisées
Béa Johnson, auteure du livre Zéro Déchet et du mouvement homonyme, dit ceci : « Acheter mieux, choisir mieux, faire durer. » N’est-ce pas le meilleur moyen de faire des économies ? Souvenez-vous des torchons, serviettes et mouchoirs de votre mère ou de votre grand-mère. Ils duraient longtemps ! Peut-être même en avez-vous hérité et les utilisez-vous encore ? Moins de dépenses et moins de pollution. On préserve ainsi les ressources de la planète. Et pour l’entretien, il suffit d’ajouter nos articles en tissu à notre lessive hebdomadaire que ce soit à 40 ou 60°. Un rapide repassage garantit une propreté impeccable. Se décider à acheter autrement est aussi l’occasion de se détourner des produits de la grande distribution et importés de très loin, en faveur d’une consommation locale et responsable.
Lavables VS jetables, qui remportera la victoire dans votre foyer ? De nombreuses personnes ont déjà pris conscience qu’il est nécessaire de revenir à de bonnes pratiques, sensées et raisonnables. Les entreprises se sont déjà emparées de ce « nouveau » marché. C’est aussi l’occasion pour les couturiers et couturières de se mettre à leur machine pour réaliser, localement, des objets confectionnés avec soin. Pour en savoir plus, lisez l’histoire de Coralie Création.
👉 Si l’on vous posait la question : « produits réutilisables : pourquoi y revenir ? », quels arguments ajouteriez-vous ? Laissez-nous votre réponse en commentaire.
Sources :
- https://www.cieau.com/une-loi-pour-limiter-limpact-environnemental-des-lingettes/
- https://s3.amazonaws.com/alerta.mapbiomas.org/rad2021/RAD2021_Completo_FINAL_Rev1.pdf
- https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2022-11-15/cinq-bonnes-raisons-d-arreter-d-utiliser-de-l-essuie-tout-65615369-c8bc-4682-8173-7b1d498cf478